Comment le Canada peut-il améliorer les compétences de sa main-d'œuvre après la pandémie de COVID-19 ?
Cet article a été publié à l'origine dans L'argent de la recherche le 9 juin 2021 et peut être consulté à l'adresse suivante ici.
La pandémie de COVID a accéléré l'automatisation dans de nombreux secteurs d'activité et devrait entraîner le déplacement de plus d'un million de personnes. 85 millions d'emplois dans le monde entier au cours des cinq prochaines années. Alors que les vaccins se déploient avec succès dans tout le pays et que les emplois dans le commerce de détail, le tourisme et l'hôtellerie commencent à réapparaître, certains des presque deux millions d'euros qui ont été dépensés pour les vaccins ont été perdus. un chômeur sur cinq qui sont à la recherche d'un emploi depuis plus d'un an auront enfin l'occasion de reprendre le travail dans les semaines à venir. Mais doivent-ils le faire ?
Devons-nous donner la priorité à la réintégration des personnes dans leurs anciens emplois - des emplois dont l'existence même est de plus en plus menacée ? Comment trouver un équilibre entre les besoins en talents des secteurs traditionnels et les lacunes croissantes en matière de compétences des entreprises à croissance rapide et fondées sur la connaissance ? Encourageons-nous les Canadiens à occuper les emplois moins qualifiés d'aujourd'hui qui risquent d'être bouleversés dans un avenir proche, ou les formons-nous à des carrières épanouissantes et stables offrant des possibilités d'évolution ?
La pandémie a mis en évidence la résilience et la croissance continue de certains secteurs canadiens tels que les technologies de l'information et de la communication, où la création d'emplois dépasse désormais les niveaux d'avant la pandémie. Les entreprises de ces secteurs n'ont pratiquement pas souffert de la pandémie et continuent de lutter pour pourvoir les postes vacants assez rapidement pour réaliser leur potentiel de croissance.
Le Canada a besoin d'une stratégie pour développer rapidement les compétences nécessaires aux carrières dans les secteurs résilients et en pleine croissance de notre économie.
Les bouleversements provoqués par le COVID-19 ont en fait créé les conditions idéales pour envisager des approches nouvelles et innovantes afin d'améliorer rapidement les compétences et de redéployer les talents nationaux. Cependant, il est compliqué de bien faire les choses. Des industries différentes nécessitent des approches différentes, des calendriers de formation flexibles et un accès différent aux viviers de talents. Cependant, quelques principes fondamentaux sont essentiels pour les programmes de renforcement des compétences, quel que soit le secteur.
La coopération est essentielle, mais l'industrie doit montrer la voie
La montée en compétences est une question complexe, car elle ne se limite pas à l'acquisition de nouvelles compétences. Un programme efficace doit intégrer la formation, le mentorat, le développement personnel et l'accompagnement professionnel afin de maximiser les chances des participants d'obtenir des résultats positifs sur le marché du travail.
Compte tenu de ces perspectives, un système d'amélioration des compétences doit réunir des éducateurs, des chercheurs, des chefs d'entreprise, des responsables du recrutement et des spécialistes de la formation, du développement et de l'intégration afin de mettre en place des programmes efficaces en collaboration.
Palette Skills a été conçue spécifiquement à cette fin. En tant qu'organisme national sans but lucratif voué à la reconversion des Canadiens dans de nouvelles carrières au sein d'industries en croissance, nous savons par expérience que la meilleure façon de s'assurer que les gens sont embauchés est de créer et de mettre en œuvre des programmes sous la direction de l'industrie. En impliquant l'industrie dans la conception et la mise en œuvre des programmes, les programmes de requalification peuvent résoudre les problèmes d'aujourd'hui tout en nous préparant mieux à l'avenir.
La formation continue doit équilibrer les compétences non techniques et les compétences techniques
Bien que de solides compétences techniques soient souvent nécessaires pour obtenir un emploi, la réalité est que les employeurs se concentrent davantage sur la recherche de talents possédant les bonnes compétences fondamentales et commerciales. Grâce à nos partenariats avec les employeurs, nous avons appris que de nombreuses entreprises sont prêtes et désireuses de fournir des compétences techniques aux employés qui possèdent la bonne combinaison de compétences de base et de sens des affaires.
Pour que les programmes de renforcement des compétences réussissent massivement, ils doivent être fortement axés sur le développement des compétences fondamentales existantes des personnes et leur apprendre à poser les bonnes questions, à aborder la résolution des problèmes, à faire preuve d'esprit critique et à créer des réseaux et des équipes. Tous ces éléments sont essentiels à la création de valeur pour l'organisation.
Appelées "compétences humaines" ou "soft skills", comme la communication, la négociation ou le travail en réseau, ces compétences mixtes sont souvent le facteur le plus déterminant pour décrocher un emploi, car elles sont le plus souvent à l'origine de la réussite dans une fonction donnée.
Le coaching de l'état d'esprit est la solution à court et à long terme
Outre ces compétences clés, on parle beaucoup de l'importance de la résilience et de l'état d'esprit de croissance, c'est-à-dire de la manière dont une personne aborde un nouveau défi, de la façon dont elle envisage l'apprentissage et de sa propre capacité à changer et à surmonter les difficultés.
L'état d'esprit de croissance consiste à comment plutôt que ce que l'on apprend. Tout programme de perfectionnement réussi doit s'attacher à aider les participants à développer et à entretenir un état d'esprit de croissance afin de créer des parcours fonctionnels, leur permettant de naviguer avec succès dans le processus de transition de carrière.
Pourquoi ? Les études montrent qu'un Canadien moyen occupera plus de 15 emplois au cours de sa carrière. De plus en plus, les individus suivent un parcours professionnel non linéaire qui les amène à exercer différentes fonctions et à travailler dans différents secteurs d'activité. Il est essentiel que les travailleurs canadiens aient la possibilité de faire pivoter leur parcours professionnel à plusieurs reprises, d'essayer des choses, d'apprendre en permanence, de s'adapter, de tester et de se développer. Ce besoin ne fera que s'accélérer à mesure que l'économie de la connaissance continuera à représenter un pourcentage plus important des nouveaux emplois.
Le succès des systèmes canadiens de valorisation des compétences passe par des programmes qui aident les Canadiens à aborder leur carrière comme des apprenants tout au long de la vie. À être résilients. À adopter un état d'esprit de croissance. Si nous y parvenons, nous aurons résolu la partie la plus difficile du problème.